Projection d’Anagram et son architecte Bertrand Leclercq, retour sur site, histoire d’un projet d’habitat groupé pionnier à Villeneuve d’Ascq

Dimanche 18 octobre, dans le cadre des Journées Nationales de l’Architecture, le film a été présenté dans le cadre d’un ciné débat dédié au thème « Architecture et Habitat participatif », à Forcalquier.

Les messages sont clairs et peu différents que pour toute oeuvre d’architecture :
La qualité dépend en bonne partie de la qualité d’écoute de l’architecte, sa capacité au dialogue… de la bonne relation et de la confiance entre maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre.

Bien des choses se jouent dans le programme; A l’architecte de guider la maîtrise d’ouvrage à écrire un bon programme… (il peut y avoir de bons programmes sans belle architecture, mais il n’y aura jamais de belle architecture sans bons programmes !!!) 

L’enjeu est aussi celui de faire connaitre et reconnaitre le rôle d’accompagnateur, de médiateur et de facilitateur joués par l’architecte, tout au long du projet depuis l’amont jusqu’à la réception des travaux trop souvent les architectes semblent, même dans des projets d’Habitat participatifs, avoir été considérés comme des passages obligés pour l’obtention d’un permis de construire, donc en privant les groupes de toute la réflexion amont, notamment en terme de créativité spatiale.

Le débat s’est conclus sur ces deux constats :
Il semble que le travail de l’architecte, son apport soit mieux pris en compte et que les architectes eux même s’intéressent de plus en plus à cette troisième voie du logement, et pas seulement, en terme de nouveau marché.
Certes, les architectes, comme le montre Bertrand Leclercq dans le film, ne sont pas obligés d’y « manger leur chemise », même s’il n’y a pas là une niche où s’enrichir.
Il semble qu’il reste encore un chemin à parcourir du côté de la formation, pour que les écoles d’architecture s’emparent de ce débat.

Le mot de la fin fut celui de ce deuxième constat, de l’aveu même des architectes qui ont conçu l’opération des Colibres : travailler avec les habitants sur un projet d’Habitat participatif redonne du « baume au cœur » dans une pratique pas toujours rose, et le plaisir de se sentir utile, à la hauteur de ses compétences.

Donc, longue vie à la coopération entre les architectes et les protagonistes de projets d’Habitat participatif ….