ECM-0186
La notion d’ambiance
Une mutation de la pensée urbaine et de la pratique architecturale

Nature Ouvrage papier
Titre La notion d’ambiance
Une mutation  de la pensée urbaine et de la pratique architecturale
Auteurs Ouvrage collectif sous la direction de Pascal Amphoux
Date de publication 1998
Nombre de pages 170
Pays Fr
Editeur Plan Urbanisme Construction et Architecture/ Programme Concevoir
Lien internet
Lieu de consultation ou mode d’accès Institut de Recherche de l’Environnement Construit – Département d’Architecture Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne
Note argumentaire de la contribution
On assiste depuis 25 d’années à l’émergence et au développement d’un axe fort de recherches autour de la notion globale d’ambiance (thermique, acoustique, esthétique, spatiale). Si cette étude s’attache surtout à l’analyse des outils de simulation de ces ambiances, porteurs de transformations dans la conception et la pratique du projet, c’est le caractère intersensoriel, interdisciplinaire, et de fait intergénérationnel de cette notion fondamentale dans l’habitat qui a dicté le choix de cet ouvrage pour la materiauthèque du projet Cooper’actif. Devant la diversité d’usages de la notion d’ambiance, les chercheurs rappellent qu’il paraît illusoire de vouloir en arrêter une définition stricte et immuable, plutôt que d’en définir le contenu (ouvert à des appropriations multiples et variées). En approcher la forme peut se faire en déclinant quelques principes qui permettent d’en légitimer l’usage :

  • La notion d’ambiance engage un rapport sensible au monde ; même si l’on privilégie un canal sensoriel particulier (une « ambiance sonore », une « ambiance lumineuse », une ambiance « thermique », etc.), la prégnance d’une ambiance relève d’une perception sensible.
  • La notion d’ambiance relève d’une approche complexe, transversale, hybride, avec une prise en compte simultanée des données techniques, sociales et esthétiques. Il s’agit de ne pas séparer la forme de la fonction, le penser de l’agir, le programme du projet lui-même – un passage collectif solidaire entre l’analyse amont et la conception elle-même ;
  • La notion d’ambiance suppose un fonctionnement dynamique : elle repose en fait sur le caractère éphémère, instable ou momentané des éléments qui la composent, ou plus exactement, des mouvements qui la génèrent : « intersensoriel », « interdisciplinaire », « intergénérationnel ».

De ces trois principes, il résulte que la création d’ambiances ne peut pas être réduite à un processus de conception technique ni même polytechnique (puisqu’il articule et enchevêtre les dimensions techniques, sociales et perceptives des phénomènes), mais dont le développement peut faire évoluer, voire générer une véritable mutation des modalités de conception de l’environnement construit.

Nota : Le fonctionnalisme voulait que la forme suive la fonction. Le formalisme souhaite le contraire. La genèse d’une ambiance exige que l’une et l’autre se configurent. Une telle exigence sous-entend que les compétences des architectes, ingénieurs et autres fabricants tout autant que les compétences « sensibles » de l’habitant ordinaire ou de l’usager soient convoquées simultanément et non successivement, et qu’elles soient mises en jeu dès l’origine de la conception architecturale – et non pas seulement en aval (permis de construire !), voire en fin de processus (garantie décennale !). De là un enjeu de recherche autant que d’expérimentation, celui de la remontée amont des compétences techniques et sensibles. La question n’est plus d’imposer des normes sociales ou des standards de confort physique, mais d’en offrir des représentations discutables en fonction du contexte, local et circonstanciel, de chaque projet. La remontée du sensible en amont du processus de conception peut être observée dans de nombreuses expériences d’habitat participatif, certaines dont quelques pionnières ont pu être recensées en Europe dans le cadre du projet Cooper’actif. De nouvelles expériences témoignent de la remontée des compétences techniques et celles de la position de l’architecte vers le tout début du processus d’initiative (choix du terrain d’assiette du projet), une étape qui relève de manière intrinsèque de la conception de tout projet. On est en droit d’espérer l’émergence d’une « convivialité interprofessionnelle et intersensorielle  » autant au sein des réseaux des acteurs auto-promoteurs (Fédérations nationales de l’HP, …) que des acteurs professionnels (Institutions ordinales des architectes, …). Cela suppose que l’on considère le matériau architectural lui-même, non pas comme un simple dispositif technique, qui donne la meilleure solution à un problème fonctionnel, mais comme « une matière vivante, qui reflète et réverbère les lumières autant que les sons, qui autorise ou interdit les regards, qui induit certains comportements,

Abécédaire
ACOUSTIQUE DES SALLES – AMBIANCES LUMINEUSES – AMBIANCES VÉCUES – ART CONTEMPORAIN – CHAMP – COUPLAGE – CRÉATION ARTISTIQUE – DIALOGUE – DISCUTANTS – ÉCHELLES TEMPORELLES – EFFETS SONORES – ENQUÊTE PROSPECTIVE- ENVIRONNEMENT LUMINEUX – ESTHÉTIQUE – EXPLORATION- FABRICATION D’EFFETS – INDICATEUR D’AMBIANCE- IMITATION DE LA RÉALITE- IMPLICATION FONDATRICE – INVENTAIRE- LA VILLE NOCTURNE- L’AMBIANCE, C’EST  LE SENS COMMUN, LE CONTEXTE,  L’HORIZON,  L’HOSPITALITÉ,  L’OXYMORE, UN VIATIQUE, L’ INEFFABLE, L’ÉVIDENCE, L’USAGE DU CHANGEMENT- LANGAGE SENSIBLE – L’ÉTAT MOUVANT – LOGIQUES DE PROJET- MAQUETTE CONCEPTUELLE – MISSION EXPLORATOIRE – MODÉLISATION DÉCLARATIVE – MODÉLISATION THERMOCLIMATIQUE – MORPHOGÉNÈSE – MUR D’ÉTOILES – NOTION D’AMBIANCE  – OUTIL DENSITOMÉTRIQUE – PERCEPTION SENSIBLE – POTENTIEL D’EXPÉRIMENTATION- PRINCIPE HEURISTIQUE – RELATION INTERSENSORIELLE – RELATION INFRAMODALE – REPRÉSENTATION DES AMBIANCE S- RIDEAU D’AIR – SAVOIRS TECHNIQUES – SCHÈMES MOTIFS – SIMULACRE – SIMULATION D’AMBIANCE – SPATIALISATEUR – TENDANCE – TRANSDISCIPLINARITÉ – TYPOLOGIE – VALIDATION