L’auteur y dénonce « la stérilisation réglementaire, routière et résidentielle » à l’œuvre dans l’espace public et l’accaparement des rues par les voitures et ses parcs de stationnement. Ces espaces sont ainsi figés et la vie sociale y est rendue impossible : la vie n’est plus un espace de rencontres mais d’insécurité.

Parallèlement, l’architecte démontre à travers les exemples allemands de Brême et de Fribourg, que des processus fertiles peuvent être enclenchés. Il met en avant l’importance des frontages et de la spontanéité. Pouvoirs publics et riverains travaillent de concert pour un espace public plus vivant. L’ensauvagement de la société est prôné et une part de la vie privée y est visible, rendant les rues plus accueillantes dans une impression de mouvement perpétuelle. Si les responsables politiques posent la première pierre (1^er chantier), les citoyens s’approprient ensuite les lieux (2^ème chantier).

Nicolas Soulier analyse à juste titre que l’organisation de la société est conditionnée par l’organisation urbaine ; et que la volonté politique et action citoyenne sont le moteur de cercles vertueux en urbanisme et en société.