ECM-0026
Chantier ouvert au public / le Viel Audon, village coopératif

Nature Livre imprimé
Titre Chantier ouvert au public / le Viel Audon, village coopératif
Auteurs Béatrice Barras
Date de publication 2008 – réédition 2014
Nombre de pages 220
Pays France
Editeur Editions REPAS
Lien internet editionsrepas.free.fr/editions-repas-livre-viel-audon
Lieu de consultation ou mode d’accès En librairie et bibliothèque ou au Centre de Ressource de MALTAE
Note argumentaire de la contribution
Ce livre raconte plus de trente-cinq ans des étapes par lesquelles des ruines oubliées sont devenues un lieu de vie, d’apprentissage, de formation, de découverte, un véritable village coopératif et écologique.

Lorsqu’au début des années 1970 quatre copains découvrent les ruines abandonnées du village ardéchois du Viel Audon et décident de lui redonner vie, ils ne savent pas ce qu’ils déclenchent. C’est le début d’une aventure qui verra passer sur ce « chantier ouvert au public » plus de 10 000 personnes qui apporteront chacune une pierre à l’édifice.

Mais le Viel Audon n’est pas seulement un lieu où l’on construit.

C’est aussi un lieu où l’on se construit. Le chantier devient école et les jeunes qui passent y expérimentent un « chemin de faire » pour mener leur propre route. Le hameau blotti dans les gorges de l’Ardèche, toujours inaccessible en voiture, bruissant d’une vie riche et innovante, recèle un « trésor » qu’il partage avec tous ses visiteurs.

Au Viel Audon, que Gérard Barras a qualifié de « nulle part », où il n’y a ni route, ni eau potable ni électricité, ni téléphone, l’aventure s’apparente à une utopie qui se réalise pourtant étape par étape, avec des traversées du désert, mais où, au fil des années, un toit est posé sur la maison en ruine ; où se structurent des chantiers de jeunes internationaux ; émergent de nouveaux acteurs, se vivent des tournants historiques, comme le chantier de l’été 1975, où la folle aventure de faire revivre le hameau du vieil Audon se double de celle de la relance de la filature de laine de Saint- Pierreville…, puis celle de réussir le défi de rendre les deux aventures complémentaires.

On y voit les objectifs se préciser : que le lieu, reconstruit par des jeunes bénévoles, reste un lieu d’accueil et de rencontre pour la jeunesse ; on y voit s’y créer l’association qui structure cet accueil : le MAT adhère à Etudes et chantiers. Résoudre la question de la propriété conduit les protagonistes de cette histoire à découvrir le bail emphytéotique et donner le site à l’association pour 99 ans.

S’y affine le projet pédagogique, le chantier comme formidable école de la vie, son but : construire ou se reconstruire ?

L’arrivée de l’hydro-pompe.

Au fil des pages, se dessine comme une évidence cette prise de conscience collective, pour chaque personne qui passe au Vieil Audon et il y en aura 10 000, de la force du collectif « qu’à beaucoup, même si on ne sait pas faire grand-chose, on est capable de très grand »

Quatre cent personnes chaque été en dix chantiers …

Les étapes : obtenir l’autorisation de bâtir… l’adhésion et le soutien de l’Architecte des Bâtiments de France

Le retour s’amorcera grâce au soutien des quatre chèvres, données par Pierre Rhabi, et l’installation d’un troupeau et de ses deux chevrières. Les expériences se succèdent comme celle des camps parents-enfants, expérience fondatrice des activités pédagogiques développées par la suite. : Pour diversifier le public, et accueillir celui qui ne rentrait pas dans la tranche d’âge des « chantiers de jeunes », les enfants jugés trop jeunes et les parents jugés trop vieux organisent des camps d’enfants autogérés par les parents …

Une nouvelle étape est franchie en 1984, alors que les ruines du « nulle part », enclavé dans les gorges de l’Ardèche possèdent 5 maisons avec un toit, eau, téléphone et électricité, où peut s’installer un centre d’accueil.

En 2006, la vie est là, le village est en grande partie reconstruit, es activités du site ont pris maturité et professionnalisme. Le Viel Audon fête ses trente ans : la diversité des activités associatives et agricoles du site occupe maintenant une dizaine de salariés avec un chiffre d’affaire de 500 000 euros ; l’ouvrage souligne combien la force du projet du V A est dans son fonctionnement en réseau.

L’auteur : Béatrice Barras a fait partie de la petite équipe qui a entreprit dans les années 1970 la restauration du village du Viel Audon. C’est aussi une des fondatrices de la Scop Ardelaine dans laquelle elle travaille toujours. Elle a également assumé diverses responsabilités auprès de différentes structures de l’économie sociale et solidaire, en particulier lorsqu’elle fut présidente du comité d’éthique de la NEF. Elle a également publié aux éditions REPAS : « Moutons rebelles. Ardelaine, la fibre développement local. » et en novembre 2019 « Une cité aux mains fertiles, quand les habitants transforment leur quartier ».

Abécédaire
1970 – 1984 – ACCUEIL – ARCHITECTE DES BATIMENTS DE FRANCE – ARDECHE – BATIR DES MURS EN CONSTRUISANT DES FEMMES ET DES HOMME – BIEN COMMUN – CHEMIN – CHEMIN DE FAIRE – CHEVRES – COMMUN – COMMUNAUTE – CHANTIER DE JEUNES – CHANTIER PERMANENT – COMPAGNONAGE – CULTURE COOPERATIVE – ECOLE DE LA VIE – ENERGIE RENOUVELABLE et TECHNIQUES ALTERNATIVES – ENFANTS – EXPERIMENTATION – FAITES ENSEMBLE – FOU – FRANCE – HYDROPOMPE – JEUNESSE – LUMOGAZ – PARTAGER UN PROJET – PELLES ET PIOCHES – RADEAU DE BOIS – TEMOIGNAGE – SOCIETE SOLIDARE – TRANSMISSION – UTOPIEVIEL AUDON