Villes globales, villes mondiales, villes-mondes, métropoles, mégapoles, mégalopoles : la question sémantique et ce qu’elle sous-tend, est d’abord étudiée en ouverture du sujet, mettant ainsi en perspective les problèmes inhérents aux villes globales et les problématiques actuelles.

En effet, au 7^ème siècle avant notre ère, Babylone s’imposait déjà comme la 1^ère grande ville de l’humanité (une chronologie détaillée retrace l’histoire des villes mondiales, p.96-97), le phénomène n’est donc pas nouveau mais s’est amplement intensifié avec l’industrialisation puis la mondialisation.

Energivores, standardisées, déshumanisantes, favorisant la ségrégation sociale et ethnique, les villes mondiales concentrent de nombreux maux de nos sociétés modernes. Alors que les inégalités se creusent, ces villes-mondes accumulent de plus en plus de richesse et de pouvoir de décision et d’attractivité, reléguant ainsi les autres territoires au second plan.

Somme toute, ces villes sont le reflet de l’ère du capitalisme sauvage dans laquelle nous sommes entrés: chantiers démesurés pour compétitions sportives éphémères, frénésie architectural pour qui aura le plus haut gratte-ciel, le plus grand centre commercial, le plus bel hôtel, concurrence effrénée entre villes au patrimoine culturel riche menant à la création de « villes fantômes pour touristes » …

Si ce dossier n’apporte pas de solutions précises à une nouvelle organisation de la société-monde, il instruit néanmoins sur les erreurs à éviter, les problématiques à évacuer et les efforts à mener pour vivre mieux ensemble demain.