L’article reprend les grandes lignes des réflexions menées dans le cadre des trois ateliers d’un séminaire itinérant menée avec le soutien de la Région Sud Provence Alpes Côte d’Azur et qui avait été de voir comment relier, dans une alliance fertile, politiques de l’habitat et politiques agricoles, acteurs de l’habitat et de l’agriculture pour remettre l’agriculture au cœur de la fabrique d’une ville nourricière.

Architecte-urbaniste depuis1976, ayant choisi en 1990 un parcours vers les métiers d’historien et d’ingénieur culturel, elle exerce depuis plus de 20 ans dans un cadre associatif, Maltae « Mémoire à lire, territoire à l’écoute » une veille du paysage, dont un des chantiers prioritaires est la préservation des terres agricoles. Auteure de plusieurs ouvrages, elle a proposé en 2014 un manifeste « Un jardin pour un logement » dans L’Abécédaire du logement (éd. De l’Aube, 2014) ; elle a été membre fondateur dans le Var de l’association « Quartier libre, Ecohabitons83 » et du Collectif de défense des Terres fertiles du Var (CDTF), ainsi que, à échelle de la Région Sud PACA, de la coordination régionale de l’habitat participatif et de l’association Terre de Liens PACA, qu’elle a présidé. Elle a initié avec Maltae, en juillet 2015 aux Rencontres nationales de l’habitat participatif, un atelier dont le thème était « L’habitat participatif, un allié de la préservation des terres agricoles »

Plus que jamais, maintenant que la notion de ville agricole passe dans le langage courant (cf. l’exposition consacrée à ce thème par le Pavillon de l’Arsenal en 2018) et que les initiatives  sont nombreuses, il importe de remettre l’habitant au cœur de la fabrique de cette  ville de demain  et  de revendiquer  une place aux citoyens  pour prendre une part active dans une maitrise foncière dont  ont été expulsé  et où ils pourront laisser libre court à leur capacité d’imagination  et d’invention  pour hybrider les réponses aux besoins de logement et d’agriculture nourricière.